A La mémoire de ….

Rubrique souvenirs :

Bonjour Laure, Bonjour à toutes et tous,

Jean était un ami de longue date, et c’est avec beaucoup de tristesse que j’ai appris son décès.

Adhérent d’Espaces Marx Aquitaine, collègue de l’Université de Bordeaux, Mathématicien renommé, Professeur ami d’un autre Mathématicien renommé Jean-Pierre KAHANE, qu’il recevait régulièrement à Bordeaux, syndicaliste à la CFDT puis à la CGT, Président de la Commission Nationale des Universités pour la discipline des Mathématiques sous l’étiquette CGT à une époque où il n’était pas fréquent dans l’enseignement supérieur, chez les enseignants-chercheurs de s’engager à la CGT (Tu as tracé un sillon qui s’élargit régulièrement), candidat à la Présidence de l’Université de Bordeaux 1, compagnon de route, Jean avait beaucoup d’engagements qu’il a poursuivi au pays Basque ces dernières années notamment pour la cause Abertzale…

Tes amis d’Espaces Marx, tes camarades de la CGT adressent leurs condoléances et leur amitié à toute ta famille et à tes amis.

Ta gentillesse et ton sourire nous manque.

Salut Jean ! Que de souvenirs communs !

Amicalement,

Dominique BELOUGNE,

Secrétaire d’Espaces Aquitaine-Bordeaux-Gironde,

Co-secrétaire du syndicat CGT des personnels de l’Université de Bordeaux

Co-secrétaire de la section Universitaire du Pcf33

L’hommage que lui rend Véronique Fourcade dans le journal « Sud-Ouest » est largement mérité :

« Jean Esterle, figure du monde associatif et politique biarrot, est décédé à l’âge de 77 ans. Homme de conviction, humaniste et avenant, il eut une longue carrière universitaire avant de revenir dans sa ville natale. Jean Esterle s’amusait de la fulgurance de l’unique mandat électoral qu’il honora, entre le 11 juin et le 4 juillet 2020, dans la période troublée de l’épidémie de Covid : « J’ai le record du mandat le plus court de conseiller municipal biarrot ! » Son engagement pour la cause Abertzale avait pourtant commencé dès 1978, auprès d’Abertzalen Batasuna jusqu’à devenir co-secrétaire de la section EH Bai de Biarritz. Présent dans de multiples batailles contre les injustices, les engagements de cet homme entier étaient solidement ancrés à gauche. Sa carrière ne se résume pas à ses positions politiques. Natif de Biarritz, il fut étudiant à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm dont il sortit en 1968, titulaire d’une agrégation en mathématiques. En 1977, il devint docteur d’État en mathématiques et enseigna à l’Université de Bordeaux en tant que professeur au laboratoire de mathématiques pures. Auteur de nombreuses publications dans ses activités de recherche, il a travaillé, à l’échelon européen, sur les questions d’analyse complexe, d’analyse harmonique, l’analyse fonctionnelle…

Docteur en mathématiques
Toujours passionné et fidèle à sa mission d’enseignant, il n’avait pas cessé ses activités professionnelles après sa retraite universitaire et son retour dans sa ville natale. Conjuguant son expertise à son amour du Pays basque, il enseignait à l’Estia, formant les élèves ingénieurs en mathématiques tout en occupant le poste de directeur de recherche. Ce Biarrot était un pilier de la vie associative. Président de l’association du quartier Pétricot Denekin, chanteur avec le groupe Arroka, impliqué dans Les enfants des lacs, fervent supporter du Biarritz Olympique qu’il suivait dans tous ses matches. On l’a vu aussi dans le rôle du gendarme aux parades de Biarritz Années folles, épisode que rappelle Serge Istèque sur sa page Facebook. Ce dernier le décrit comme « un citoyen du monde au sens noble du terme, apprécié pour son écoute et sa faculté à faire partager ses convictions ». Malade depuis plusieurs mois, il avait perdu l’usage de ses jambes malgré opérations et soins spécialisés. Ce père de sept enfants laisse un grand vide dans le cœur de tous ceux qui appréciaient sa gentillesse et sa disponibilité, entre autres qualités humaines. »

Contact : « Laure Esterle » <laure.esterle@gmail.com>

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Souvenirs
Deux amis et adhérents d’Espaces Marx Aquitaine nous ont quitté dans les semaines passées : Alain BESSE et Jean-Pierre DARMENDRAIL.



Alain BESSE  est parti le 28 mars 2023 à l’âge de 75 ans. Enseignant retraité, syndicaliste, habitué du Bistrot politique d’Espaces Marx, il accompagnait sa participation de contribution toujours riche et étayée. Son engagement syndicaliste était toujours présent dans nos échanges.


Jean-Pierre DARMENDRAIL Enseignant retraité, lui est parti le 21 mars 2023 à l’âge de 76 ans après avoir combattu une longue maladie. « Jean-Pierre était un pilier  de Ay Carmela dont il était membre depuis les débuts, une figure historique… C’est toujours avec une extrême passion et une grande rigueur historique qu’il nous a fait partager ses grandes connaissances sur la guerre d’Espagne,  les différents exils et tout particulièrement ceux de 1937. Le très émouvant  hommage qui lui a été rendu par la Mairie de Gijón est une magnifique reconnaissance de cet immense travail. Il a été un aiguillon pour Ay Carmela quand nous avons travaillé sur l’exposition “Rotspanier”.  Il y a largement contribué, fort de sa rigueur historique et de ses nombreuses connaissances. Toujours disponible pour communiquer son  attachement à la démocratie, la laïcité, la défense des droits mais aussi aux valeurs de la 2ème république, et les douleurs de l’exil, Il a su transmettre à tous les raisons de son engagement antifranquiste, antifasciste. Adios compañero hasta siempre ! Que la tierra te sea leve ! Ay Carmel Bordeaux »

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Jean Lojkine, la révolution du travail

Jean Lojkine. Ivry-sur-Seine. Septembre 2016 credit photo : Laurent Etre

Disparition Le directeur de recherche émérite en sociologie au CNRS, penseur communiste des évolutions des classes sociales, est décédé à l’âge de 83 ans.

Publié le Jeudi 1 Décembre 2022, Pierre Chaillan

Jean Lojkine évoquait facilement ses origines, comme pour souligner l’ironie des déterminismes d’une histoire humaine jamais écrite à l’avance. Son père, Vladimir, dont la famille de Russes blancs avait dû quitter sa ville de Rostov-sur-le-Don, était exilé en France. Avec sa mère, Fanny, une Polonaise russophone, les deux immigrés se retrouvent et de leur union naît Jean Lojkine, à Rambouillet, en 1939. Après les années sombres et une judéité cachée, s’ouvre un autre monde avec la Libération. Le jeune homme fait ses classes préparatoires au lycée Louis-le-Grand. Il intègre ensuite l’université de la Sorbonne, où il va se rapprocher des étudiants communistes, très engagés en faveur de la paix en Algérie. En 1964, il passe son agrégation de philosophie. Nommé à Rouen, le professeur y enseigne la philosophie. Il rencontre Monique, jeune enseignante d’anglais, avec qui il se marie. Ils auront deux fils. Sans doute est-ce sa grille de lecture marxiste qui le conduit à approfondir la compréhension du monde pour le transformer. Il poursuit des études de socio­logie et soutient une thèse d’État en 1975. Ses recherches portent sur l’urbanisme public. Ses premières publications font référence et sont appréciées jusqu’au Brésil. Le directeur de recherche en sociologie au CNRS analyse les processus de production de la ségré­gation urbaine, concernant le rôle des politiques urbaines. Au Centre d’études des mouvements sociaux, à l’EHESS à Paris, le chercheur entreprend un second angle d’études qui en feront un théoricien renommé. Il sera parmi les premiers à se pencher sur la « révolution informationnelle », son impact sur les mutations du travail, sur les relations professionnelles, et sur les critères de gestion dans les entreprises et les administrations. Ce travail scientifique se double d’une participation politique aux commissions thématiques du PCF. Il s’associe en particulier à la section économique et mène un échange fructueux avec l’économiste Paul Boccara. Ces travaux formeront des contributions importantes à la discussion et à la formation des communistes. Ils aideront à redéfinir le périmètre de la classe ouvrière avec une extension aux ingénieurs, cadres et techniciens, mais également aux évolutions liées à l’économie des services et des nouvelles technologies. Ces réflexions donneront lieu à de nombreux ouvrages (voir ci-dessous sa bibliographie). Dans la dernière période, il participe encore à des initiatives de la Fondation Gabriel-Péri en lien avec la revue la Pensée. Affaibli par la maladie de Parkinson, il s’est éteint à l’hôpital­ du Kremlin-Bicêtre. Ses obsèques auront lieu mardi 6 décembre, à 14 h 45, au cimetière communal d’Ivry-sur-Seine. L’Humanité présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.

Bibliographie :

La révolution informationnelle et les nouveaux mouvements sociaux, Le bord de l’eau, 2016.

La crise des deux socialismes, Le temps des Cerises, 2008.

Nouvelles luttes de classes, codirigé avec Pierre Cours-Salies et Michel Vakaloulis, PUF, Actuel Marx confrontation, 2006.

L’adieu à la classe moyenne, La Dispute, 2005.

La guerre du temps. Le travail en quête de mesure, coécrit avec Jean-Luc Malétras, L’Harmattan, 2002.

Les sociologies critiques du capitalisme, direction, PUF, Actuel Marx, 2002.

Entreprise et Société, PUF, 1998.

Le tabou de la gestion. La culture syndicale entre contestation et proposition, éditions de l’Atelier, 1996.

La révolution informationnelle, PUF, 1992.

Le marxisme, l’Etat et la question urbaine, PUF, 1977.

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Raymonde PLEDRAN née FLORIN, adhérente d’Espaces Marx, militante communiste, nous a quitté le lundi 26 septembre. Cheva­lier de la Légion d’hon­neur, Citoyenne d’honneur de la Municipalité de Saint-Selve, Éduca­trice spécia­li­sée au Service de Préven­tion et de Réin­ser­tion sociale de Gironde auprès des personnes pros­ti­tuées, Co-fonda­trice et prési­dente d’hon­neur du Mouve­ment le Cri, chrétienne engagée… « Le Mouve­ment le Cri tient à témoi­gner de son profond respect et son admi­ra­tion pour son enga­ge­ment contre toutes formes d’ex­clu­sion en parti­cu­lier contre le système pros­ti­tu­tion­nel, que ce soit dans le cadre de son acti­vité profes­sion­nelle ou mili­tante au niveau natio­nal et inter­na­tio­nal contri­buant ainsi à l’évo­lu­tion de la légis­la­tion aboli­tion­niste. Il souhai­te­rait que chacun se souvienne quelle personne lumi­neuse et vision­naire elle fut tout au long de sa vie. » Ses obsèques reli­gieuses ont été célé­brées le lundi 3 octobre 2022, en l’église de Saint-Selve. Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses ami-es nombreux.C’était une belle personne, très attachante. Elle nous manquera.

Le 23 mars 2018, Raymonde était l’invitée de l’émission « Polyphonie militante » animée par Evelyne BROUZENG et Jean-Claude MASSON.

Écoutons son témoignage émouvant :

https://www.rigfm.fr/podcast/raymonde-pleydran-170

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Maurice VILMONT, adhérent d’Espaces Marx, ancien Président d’ATTAC33, Syndicaliste organisé à la CFDT Finance, ancien militant aux comités Vietnam dans les années soixante dix, vient de faire sa révérence et de rejoindre sa compagne Véronique dans le monde des souvenirs… C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que nous venons d’apprendre la nouvelle. Les obsèques de Maurice ont eu lieu le mardi 4 octobre 2022, au crématorium de Mérignac. Toute notre sympathie et nos sincères condoléances à son fils, et à son ami et ancien collègue Michel PERRINE qui l’a beaucoup aidé et entouré à la fin de sa vie, Maurice avait perdu la vue et sans l’amitié de Michel sa vie aurait été très difficile. Nous avons milité de nombreuses années ensemble, à ATTAC33 mais aussi au Forum Social de Gironde. Il était très attaché aux initiatives de solidarité avec le peuple Palestinien. C’était un militant et un homme de grande qualité. Sensible et toujours prêt à s’engager. Tu vas nous manquer Maurice. Nous essayerons de poursuivre tes combats pour un monde plus juste et plus solidaire.

Maurice VILMONT Hommage Michel PERRINE oct 2022

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En avril dernier à 85 ans, Christian MARTINEZ, Professeur de Lycée Professionnel, militant de l’Appel des Cent pour la Paix, syndicaliste CGT, adhérent d’Espaces Marx, Chrétien engagé, partait discrétement après une longue vie d’engagement et de combats pour la justice sociale, la Paix et le désarmement. C’est la guerre d’Algérie qui le conduisit à participer à la création de l’association des anciens appelés en Algérie contre la Guerre. Son engagement syndical le conduisit à la responsabilité de responsable à la Formation au Bureau Régional de la CGT. Il participa avec son épouse Antoinette à la mise en place de l’association des Amis de l’Appel des Cent pour la Paix en Gironde. Il fut un des initiateurs du rendez-vous annuel début aôut, des commémorations des tragiques et inadmissibles bombardements nucléaires des villes d’Hiroshima et Nagasaki par les Etats-Unis d’Amérique. Il était présent dans les grands rendez-vous de luttes contre l’implantation des en Europe des fusées nucléaires SS20 et Pershing, contre les éssais nucléaires en laboratoire avec le laser Mégajoule installé au Barp en Gironde, pour dénoncer les crimes en Palestine, pour l’élargissement du Traité d’interdiction des armes nucléaires?…Affectueuse pensées à Antoinette, à sa famille, ses amis.

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Le sociologue Michel Pinçon est mort. Référence en sciences sociales, avec son épouse Monique Pinçon-Charlot, pour ses travaux sur les classes dominantes, l’ancien directeur de recherche au CNRS est décédé à l’âge de 80 ans. Nous l’avions accueilli avec sa compagne Monique pour partager leurs travaux dans le cadre des initiatives d’Espaces Marx. Toute notre sympathie Monique ! On parle très rarement de Michel Pinçon et de Monique Pinçon-Charlot séparément, tant leurs parcours et leurs travaux sociologiques sont liés depuis les années 1960. Et si l’ancien directeur de recherche au CNRS tire aujourd’hui sa révérence, leur œuvre commune reste une référence pour les sciences sociales. Dans le mouvement critique des sciences sociales vis-à-vis d’une doxa néolibérale qui se veut triomphante, leurs importants travaux en commun et leurs études de plusieurs décennies sur les élites françaises et la ségrégation de classe opérée par les plus riches vont marquer les sciences sociales en cette fin du XXe siècle, puis au début de ce XXIe siècle. Pour la première fois, de longues enquêtes sociologiques sont engagées sur le terrain en s’introduisant au sein même de la haute bourgeoisie et du gotha parisien. Leur description de la véritable « guerre de classes » engagée par les riches et par les dominants n’en devient que plus éloquente. Dans leur dernier ouvrage en commun, Notre vie chez les riches (Zones/la Découverte, 2013), ils racontent leur « voyage dans une caste dont ils ne partageaient ni les codes ni les objectifs sociaux et politiques ».

https://www.humanite.fr/en-debat/michel-pincon/le-sociologue-michel-pincon-est-mort-765541

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MARIE-CHRISTINE LABOURIE et son compagnon François !

Pour l’ultime baiser

Juste

Avant le trépas

Ces trois derniers vers de Couchant d’Audenge (Cris et désirs, dernier recueil paru) sont comme un adieu en poésie, involontaire, prémonitoire. Nous apprenons que Marie-Christine est partie. Elle était, elle est des nôtres. Toujours à l’attaque (et bien sûr militante d’Attac de longue date !), elle était, elle est aussi toujours à l’amour, à l’amitié, indissolublement.

Depuis bien longtemps elle était adhérente et partie prenante d’Espaces-Marx Aquitaine Bordeaux Gironde.

Jamais elle ne baissait la garde; elle faisait entendre ses chants, jusqu’au cri, mais c’était pour partager, pour apporter, pour emporter, avec une soif de vivre inassouvie, à jamais, et dont son souvenir et ses écrits témoignent encore et encore.

Nous empruntons au dernier numéro de L’ORMÉE (130 page 6) ces quelques lignes la présentant et présentant des extraits de son dernier recueil:

Retrouvez le denier numéro de l’Ormée, publication du secteur culturel de la fédération de Gironde du PCF (ctrl+clic pour activer le lien) : ICI

« Bien des amis et des compagnes l’ont écouté chanter ou crier ses poèmes dans les fêtes de l’Huma 33, ou dans le sud de la région, ou ailleurs. Marie-Christine Labourie, intransigeante dans ses convictions artistiques, féminines, occitanes, humanistes, politiques, est aussi attentive, accueillante : toute sa vie et ses rencontres en témoignent. Battante et émotive, elle hisse l’usage des mots et de la langue à cette grâce incandescente qui sublime les émois et les convictions. Romans, nouvelles, essais, poèmes ( au moins 5 recueils!) tracent leur route depuis un bon quart de siècle avec détermination.

Marie-Christine navigue du local au global avec aisance. Par exemple, ancré dans le réel des luttes et de l’imaginaire, le conte fantastique Les aventures de Joan Le Carnaval (2005)se déclare à juste titre une « défense de la langue et la culture occitane ainsi que des langues minoritaires de la planète ». Il en est de même pour toutes les causes qui émeuvent et que défend notre poétesse. Tous ses combats ici et maintenant relèvent de l’universel, tous ses regards sont tournés vers l’horizon, vers les hommes, et les femmes surtout, qui subissent et combattent injustices et oppressions. »

Vincent TACONET, Vice-Président d’Espaces Marx Aquitaine, Rédacteur en Chef de la revue l’Ormée, le 24 Juin 2022

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« Joan de Carnaval » est triste ! Sa génitrice, Marie-Christine LABOURIE est partie rejoindre Félix Marcel CASTAN et Édouard GLISSANT au paradis des poètes et des écrivains Gascons, Occitans et créoles….


Citoyenne d’un monde multiculturel, militante altermondialiste engagée à Attac en Gironde, nous l’avons rencontré dans divers lieux comme le Festival d’Uzeste, la Fête de l’Humanité Gironde, l’escale du livre de Bordeaux, le Forum Social de Gironde… toujours guillerette et alerte même quand la maladie l’a frappée durement et à eu finalement raison de son sourie et de son « bagout »…
Poétesse et écrivaine, elle savait aussi chanter accompagné de sa guitare et nous faire partager ses textes autrement que par l’écriture renouvelant ainsi la tradition des troubadours.
Adieu Marie-Christine, tu resteras toujours dans nos chœurs et nos pensées.
Sincères condoléances et amitiés à toute sa famille et à ses amis. François son compagnon, Jacques son éditeur fidèle des éditions du « Greffier », son frère Gérard souvent croisé au Festival d’Uzeste, ses sœurs Annie et Odile…..
Elle avait 76 ans. Ses obsèques auront lieu Samedi 25 juin à 11h au nouveau cimetière d’Audenge.
Comme elle je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager une citation d’un extrait du manifeste Occitan de Félix Marcel Castan, d’aout 2001 

« Redéfinir la France, nation une politiquement et culturellement plurielle, ce sera… affronter en force la construction européenne, tâche du siècle. L’Europe sera multiculturelle comme l’humanité… Le réveil des ethnies, des tribalismes, représente un grave recul civilisationnel… Quant à l’universalisme unitariste et centraliste, il dresse un mur devant l’infini fécondité des démarches individuelles et collectives. Entre ces deux périls, le concept d’identité culturelle fraie l’avenir… »
Dominique BELOUGNE, secrétaire d’Espaces Marx Aquitaine, membre de l’exécutif du Pcf33. Le 24 Juin 2022.

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– Une pensée pour notre ami Arnaud SPIRE qui nous a quitté récemment !

Arnaud Spire, né le 16 juin 1939 à Annecy, est le fils de Gilbert Spire, professeur de philosophie, et Marie-Rose Halphen1. Il est recruté en 1957 dans la marine nationale pour son service militaire et versé, contre son gré, dans les fusiliers marin. Il dénonce publiquement, après un massacre commis dans un village, l’amiral Ponchardier, ce qui lui vaut d’être arrêté et torturé. Il est emprisonné successivement à Tlemcen, puis à l’Amirauté d’Alger et enfin à Toulon avant d’être libéré à la fin de l’année 19592. Favorable à l’indépendance de l’Algérie, il milite quelque temps auprès des cercles anticolonialistes du PSU et du PCF. Il s’engage en particulier dans le Front d’action et de coordination des universitaires et des intellectuels pour un rassemblement antifasciste, dont il devient secrétaire administratif. Il se rapproche du FLN et revient en Algérie début 1962 pour apporter des médicaments2. Résidant en Algérie en mars 1962, il est journaliste à Alger républicain jusqu’en 1965, date à laquelle le journal est interdit. Alors qu’il milite dans un mouvement clandestin d’opposition aux putchistes, l’Organisation de résistance populaire (ORP), il est arrêté, torturé et expulsé en France en septembre 19651. Après l’obtention d’une licence de philosophie en 1967, il enseigne cette matière dans l’enseignement privé et passe en 1968 un DES intitulé « les prémisses de la dialectique dans la pensée de Descartes ». Militant syndical actif, il perd son emploi en 1974. Il exerce alors le fonction de secrétaire général de la rédaction au sein de La Nouvelle critique (1975-1979), puis reprend une activité journalistique à l’Humanité1. Il est membre du directoire de l’association Espaces Marx et conseiller de la Fondation Gabriel-Péri (fondée par le PCF en 2004). Auteur de nombreux ouvrages dont plusieurs en collaboration avec Jean-Paul Jouary, sa pensée s’inscrit dans le sillage du marxisme et s’inspire notamment des travaux d’Edgar Morin. Il s’est intéressé à la pensée d’Ilya Prigogine à laquelle il consacre un ouvrage en 1999 (La pensée-Prigogine). Il collabore à de nombreux autres périodiques dont Multitudes, les Cahiers Jaurès, Regards. Arnaud Spire meurt le 24 janvier 2022 dans le 20e arrondissement de Paris3,4.

Cher Arnaud, je te dois mon apprentissage de la philosophie et de la dialectique. Merci Arnaud pour tous tes apports !

Dominique BELOUGNE

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Les lumières de Marcel DORIGNY ne brillent plus (L’humanité du 28 Septembre).

(Nous l’avions accueilli à Espaces Marx Aquitaine il y a quelques années pour partager ses travaux notamment dans le cadre des rencontres que nous avions organisés sur l’esclavage et les abolitions).

Disparition de Marcel Dorigny, historien de la Société des amis des Noirs

Mardi 28 Septembre 2021. Pierre Chaillan

L’éminent chercheur, spécialiste de la Révolution, de l’histoire de l’esclavage et professeur émérite à l’université Paris-VIII, est décédé à l’âge de 73 ans.

D’abord chercheur à l’Institut d’histoire de la Révolution française de l’université de la Sorbonne Paris-I, détaché auprès du CNRS en 1988, Marcel Dorigny soutient en 1992 une thèse de doctorat intitulée « Les Girondins et le libéralisme dans la Révolution française » sous la direction de Michel Vovelle. Au fil des ans, le chercheur devient l’un des plus grands spécialistes de l’histoire des esclavages. Ses recherches sur les périodes révolutionnaires du XVIIIe siècle l’amènent à se pencher sur la Société des amis des Noirs et sur la révolution haïtienne. Secrétaire général de la Société des études robespierristes de 1999 à 2005, directeur de la revue  Dix-huitième Siècle, membre du Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), il sera également membre du Comité de réflexion et de propositions pour les relations franco-haïtiennes, présidé par Régis Debray, et membre du Comité pour la mémoire de l’esclavage.

Le taux de profit tiré de la traite, au XIXe siècle, est deux fois supérieur à celui généré par d’autres types d’« investissement ». C’est ce qui explique l’orientation massive de capitaux vers le commerce triangulaire. »  Marcel Dorigny

En 2009, il est nommé maître de conférences à l’université Paris-VIII, puis professeur au département d’histoire de Paris-VIII. Ses travaux très importants font autorité sur la place de l’esclavage dans les doctrines libérales du XVIII e siècle, sur les courants anti-esclavagistes et abolitionnistes, sur les processus d’abolition de l’esclavage dans les colonies d’Amérique et sur leurs rapports avec les mouvements d’indépendance des colonies américaines, États-Unis puis Amérique espagnole.

Auteur du Que sais-je ? Les Abolitions de l’esclavage (1793-1888), paru en 2018 aux PUF, il a publié une vingtaine d’ouvrages, dont le remarquable Atlas des esclavages avec Bernard Gainot, plusieurs fois réédités chez Autrement. De nombreuses réactions à sa disparition comme celles de Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation de la mémoire de l’esclavage, de la directrice de recherche au CNRS Myriam Cottias ou encore d’Anne Jollet des Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique (à lire ci-dessous) témoignent de la reconnaissance d’un engagement sans compter d’un homme d’une grande érudition et humilité à la fois, un intellectuel à la sensibilité exacerbée qui a mis son travail au service des autres. Il a de nombreuses fois fait bénéficier de ses lumières nos lecteurs. L’Humanité présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.

Ses ami-es Bordelais qui ont eu plaisir à l’accueillir lors d’initiatives d’Espaces Marx Aquitaine.

Michel HUSSON est mort. Il avait 72 ans. Il laisse une œuvre considérable au service du bien commun.

(Nous l’avons accueilli à Espaces Marx Aquitaine il y a quelques années pour partager ses travaux).

Michel Husson va laisser un grand vide tant dans la pensée marxiste que dans la théorie économique. Brillant économiste aussi bien de la modélisation macro que de la statistique, après l’Insee, il est chargé de la prévision au ministère de l’Économie où lui sera confiée, de 1985 à 1987, une mission, au Mexique, sur le modèle économique de ce pays. Il rejoint, en 1990, l’Institut de recherches économiques et sociales où il anime le groupe « Emploi ».

Communiste altermondialiste, ainsi préférait se présenter celui qui milita au PSU avant de s’engager à la LCR jusqu’en 2006. À ce moment-là, Michel Husson choisit de mettre sa rigueur scientifique ainsi que ses grandes qualités humaines au service du mouvement social et associatif : Attac, la Fondation Copernic, les Économistes atterrés, Agir ensemble contre le chômage, etc.

Il laisse une contribution prolifique et précieuse sur le capitalisme financier, le néolibéralisme, la réduction du temps de travail, les retraites, la dette publique. En 2015, il participait, à Athènes, à l’audit de la dette publique grecque.

Il a publié de nombreux ouvrages dont les Casseurs de l’État social, la Découverte, 2003, le Grand Bluff capitaliste, la Dispute, 2001, Travail flexible, salariés jetables, la Découverte, 2006, le Capitalisme en 10 leçons, Zones, 2012.

Son site hussonet.free.fr est une véritable mine. On y trouve aussi bien des textes pédagogiques que des analyses approfondies, ses chroniques généreusement écrites pour l’Humanité Dimanche et des fragments de sa pensée et de ses combats.

Il signait le 13 juillet, sur le site d ’Alternatives économiques, ce qui sera donc sa dernière chronique : « Ce que montrent (ou pas) les études empiriques », avant de disparaître brutalement le 18 juillet.

« Pour lui, ce qui importait sans doute le plus, c’était de replacer l’économie dans le cadre des rapports sociaux d’exploitation et d’aliénation », écrit sur son blog son ami l’économiste Jean-Marie Harribey, avec qui nous partageons totalement le propos qui suit. « Que son message puisse être poursuivi dans les batailles sociales qui restent devant nous. Sa disparition nous bouleverse. Pas seulement pour son talent qui s’en va, mais pour la place qu’il tenait amicalement dans un combat collectif. »

https://www.humanite.fr/mort-de-michel-husson-leconomie-marxiste-en-deuil-714990

Bernard DORAY, né à Sisteron le 3 août 19451 et décédé le 3 juin 2021 à Ivry-sur-Seine, est un psychiatre français, psychanalyste formé à l’anthropologie.  Dans les années 1970, il a participé activement au courant désaliéniste [Quoi ?] de la psychiatrie, avec Lucien Bonnafé et Tony Lainé. Il a notamment fondé avec Gilles-Rolland Manuel l’association Le Cheval Bleu, association culturelle qui a relayé en France l’esprit de la révolution psychiatrique engagée en Italie par Franco BasagliaMarxiste, il a participé à la Commission de réforme de la psychiatrie mise en place par le ministre communiste de la santé Jack Ralite en 1982.  À partir d’une mission de recherche permanente du ministère de la santé (1982-1995), il a notamment œuvré au rapprochement de la psychanalyse avec les sciences sociales. Dans ce cadre et à partir de recherches personnelles menées notamment avec Yves Clot, il a été l’un des fondateurs de la psychopathologie du travail en France.  Il a créé en 1995 le Cedrate (actuellement : Centre de recherches et d’actions sur les traumatismes et l’exclusion) où il consacre l’essentiel de ses recherches, avec Concepcion Doray, au déploiement du concept de resymbolisation : dans le champ de la clinique issue de la psychanalyse, et plus généralement dans les domaines des actes de la culture : notamment là où des sujets et des groupes sont en péril de néantisation de leur condition d’humain.  Bernard et Concepcion Doray animent un séminaire de recherche sur la resymbolisation, qui se tient depuis de nombreuses années à la Maison des sciences de l’homme de Paris. Ils ont réalisé des films de recherche dans de nombreux pays et dans de nombreuses situations de crise, et ils ont rendu compte de leur travail dans des ouvrages et des articles.

Principaux ouvrages publiés

Le taylorisme, une folie rationnelle ?, Dunod, 1981.

– Avec Michèle Bertrand : Psychanalyse et sciences sociales, la Découverte, 1989.

Toxicomanies et lien social en Afrique : les inter-dits de la modernité., l’Harmattan, 1994.

L’inhumanitaire ou le cannibalisme guerrier à l’ère néolibérale, la Dispute, 2000.

La dignité. Les debouts de l’utopie, la Dispute, 2006.

Psychopathologie du travail : de la resymbolisation, Éres, 2011.

Nous avons beaucoup apprécié ses travaux et son apport à l’idéologie de l’émancipation humaine. Nous ne l’oublions pas.

Ses ami-es Bordelais qui ont eu plaisir à l’accueillir lors d’initiatives d’Espaces Marx Aquitaine.

– Adieu Guy !

Guy châtaigné, adhérent de longue date d’Espaces Marx Aquitaine est décédé hier dimanche 30 Mai 2021. Il a longtemps vécu à Bègles. Résistant très jeune il a connu les camps de la mort où il a poursuivi sa lutte, participant dans les camps même aux actions de résistance. Après sa libération il a continué à porter ses valeurs, à défendre ses idées. Tant qu il l’a pu il n’a cessé de transmettre, de rappeler qu il fallait être vigilant pour que plus jamais une pareille horreur se reproduise. De nombreux collégiens se souviennent certainement de ces interventions dans les établissements scolaires de la ville. C’était un grand Monsieur auquel je rends hommage aujourd’hui. Adieu Guy. Ghislaine RICHARD.

Il est né en 1924, à Bois en Charente Maritime.

En mars 1942, à Jonzac, il rejoint le groupe du Front National (Rien à voir avec Le Pen!). Avec d’autres jeunes, il participe à la production et distribution de tracts appelant à la Résistance, à la collecte d’armes et de renseignements sur les forces de l’occupant.

Le 23 septembre 1942, il est arrêté à Jonzac par la Feldgendarmerie avec une vingtaine d’autres résistants, emprisonné à la prison Lafont de la Rochelle puis transféré au camp de Royallieu à Compiègne. Il est déporté le 23 janvier 1943 au camp de concentration de Sachsenhausen (Matricule 58067) puis au camp annexe d’Heinkel (construction de bombardiers quadrimoteurs). Après le bombardement de ce camp le 18 avril 1944, il est transféré au Kommando Klinker (fonderie de grenades antichars). Après le bombardement du 10 avril 1945, il est de nouveau transféré au grand camp. Le 21 avril, il subit l’évacuation avec 30.000 prisonniers. Il est libéré le 2 mai à Schwerin (Mecklenburg).

Il a œuvré pour la mémoire de la déportation en tant que membre du bureau national de la FNDIRP et au sein de l’Amicale nationale d’Oranienburg-Sachsenhausen. Il est titulaire de la Croix de Guerre avec palme, de la Médaille Militaire, il est Chevalier de la Légion d’Honneur et des Palmes Académiques

Vous retrouverez des témoignages du Guy durant sa déportation à en Allemagne au camp de Sachsenhausen.

https://memoiresdesdeportations.org/personne/chataigne-guy

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Odette EYSSAUTIER
Adieu Odette, tu es partie début Avril 2021, emportée par une longue maladie. Après une carrière bien remplie, Maîtresse de Conférence à l’Université Bordeaux-Montaigne en didactique des langues, tu as aussi assumé durant de nombreuses année la direction de l’IUT Michel-Montaigne. Jusqu’à la fin de ta vie tu as poursuivi tes nombreux engagements dans le champ politique au Parti Communiste, dans le mouvement associatif comme au Mouvement de la Paix et au Secours Populaire, sans compter tes nombreux mandats électifs au Conseil Municipal de Pessac dont tu fut adjointe au maire, et tes activités d’élue au Conseil de la Métropole (Communauté Urbaine à l’époque) dont tu as été Vice-Présidente. Adhérente à la Section Universitaire du PCF en Gironde, tu étais aussi engagée dans le mouvement d’éducation populaire et notamment à Espaces Marx Aquitaine. « Odette était une travailleuse, consciencieuse dans son mandat, qui ne se laissait impressionner par aucun homme politique et n’hésitait pas à affirmer ses convictions, notamment dans sa défense des plus humbles. » ont écrit ses camarades du PCF33. Une vie bien remplie !

Deux amis nous ont quitté en ce mois de mars : Raymond ARNAUD et Christian POURTY. Nous adressons toutes nos condoléances et notre amitié à leur famille et à leurs amis.

Raymond ARNAUD

Raymond Arnaud était adhérent d’Espaces Marx depuis quelques années. La COVID 19 l’a emporté à 83 ans. Ses obsèques ont eu lieu le 5 janvier à l’église de Talence.Raymond Arnaud était réalisateur et scénariste de films documentaires. Docteur en géographie et en sciences de l’art (cinéma), chercheur associé à l’Université de Bordeaux Montaigne, il débuta sa carrière de cinéaste en 1972 avec son premier film en 16mm. Effectuant toute sa carrière professionnelle dans l’Éducation Nationale, certains de ses films ont été produits et diffusés dans le cadre du réseau CNDP (Centre National de Documentation Pédagogique), tandis que d’autres s’inscrivaient dans un travail de recherche cinématographique au sein du Pôle Réalisation: cinématographie des rites et apprentissages de l’EPHE (Ecole Pratique des Hautes Etudes, Paris). Une thèse de doctorat de Cinéma, soutenue à l’Université de Paris X Nanterre le 29 mars 1997 et dont le titre était «Essais filmiques sur deux villages de Trás-os-Montes», est l’aboutissement de ses recherches. Il était également chercheur associé à l’Université de Bordeaux Montaigne. Après avoir réalisé un film retenu par le GREC (CNC) en 1983, Raymond Arnaud fut sélectionné pour un stage européen Archidoc à la FEMIS en 2005 et pour Eurodoc Aquitaine en 2006 et en 2007. Après avoir créé MARASSA, association de production, il créa en décembre 2005, la SARL de production ANTSA. Bon nombre de ses films ont été projetés en public, que ce soit dans des festivals, colloques ou rencontres: Festival d’automne de la création audiovisuelle à Sarlat, Image/Imatge – Rencontres audiovisuelles d’expression régionale et occitane à Orthez, Festival audiovisuel des cultures minorisées d’Europe à Aix-sur-Vienne, Festival du Film du Patrimoine, Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette à Paris, Bilan du Film Ethnographique et Regards Comparés au Musée de l’Homme à Paris, Festival International du Film d’Histoire à Pessac, Collège de France, Université de Bordeaux II et III, CEGET-CNRS à Talence, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine (MSHA), Université de Minho à Braga, Portugal, Musée d’Aquitaine et Musée d’Ethnographie à Bordeaux, Musée d’Allauch, Université du Burundi, Université d’ Antananarivo, Centre National de l’Histoire de l’Immigration (CNHI) à Paris.

Christian POURTY

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès de notre ami Christian Pourty le 1er mars victime du COVID. Enseignant spécialisé auprès des élèves en difficulté, il ne s’était jamais remis d’un AVC qui l’avait lourdement handicapé. Amoureux de Rugby, Il avait animé une rencontre à La Machine à Lire avec François MONCLA et Olivier DARTIGOLLES, à l’occasion de la sortie du livre « Récits de vie et d’ovalie » publiè aux éditions Arcane 17. Adhérent de notre association depuis de nombreuses années, il était par ailleurs militant communiste à Blanquefort où il résidait. Il savait faire vivre les valeurs de solidarité et de fraternité dans l’action militante. Il était d’un dévouement sans faille, et très respectueux des gens qui agissent et qui construisent.Nous adressons à sa famille, ses ami-es toutes nos condoléances et de soutien dans cette épreuve. Les obsèques de Christian ont eu lieux le  9 mars au crématorium de Mérignac.

https://www.sudouest.fr/…/blanquefort-christian-pourty…

– Évocation à l’occasion du décès de Bertrand TAVERNIER

Bertrand TAVERNIER

En février 2012, lors des 9e Rencontres « La classe ouvrière c’est pas du cinéma » nous avions projeté La guerre sans nom (3h55 avec pause !), témoignages sur la guerre d’Algérie.Bertrand Tavernier était présent, avec toute sa passion et ses convictions, et il s’est adressée à une salle 5 (la plus grande!) pleine et enthousiaste. Mais les communistes qui étaient dans la salle (et d’autres ?) ont été un peu interloqués par la façon dont il a évoqué le comportement du parti pendant cette guerre, et dans la foulée pendant celle de 39/45 . Que faire ? J’ai pensé qu’intervenir  risquait (lâcheté?) d’être contre-productif tant il était aussi péremptoire que passionnant. J’ai écouté la réaction, à la sortie de la salle, de qqes camarades et amis.Et du coup, qqes semaines plus tard, je lui ai envoyé un courriel, auquel il a répondu. Vous trouverez l’échange téléchargeable avec le lien ci-aprés.Il faudrait ajouter qu’il avait joint à sa réponse, que j’apprécie, un texte très agressif (contre le parti… et moi-même) d’un historien que je ne connais pas mais qui, visiblement, avait convaincu au moins pour une part ce très grand cinéaste.Sa mort toute récente m’a rappelé cet échange que je porte à votre connaissance.Son passage  à Bordeaux en 2012 pour ces Rencontres a été parmi les plus marquants.Bien coco-rdialement,

Vincent TACONET, Vice-Président d’Espaces Marx Aquitaine

Echanges avec B.TAVERNIER

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Raymond LAGARDERE, adhérent d’Espaces Marx, vient de nous quitter à 95 ans….  » Des larmes de résine coulent dans le massif landais depuis samedi. Les obsèques de Raymond Lagardère ont lieu ce mercredi 13 janvier à 14h30 au cimetière de Saint-Symphorien à l’occasion d’une cérémonie laïque. » (Article de Sud-Ouest).

L’éditorial de la lettre de Janvier ALORS… ON FAIT AVANCER !  Par Raymond LAGARDERE (Ecocommuniste avant l’heure!)

Extrait de Sous les grands pins – Mon passé, mes espoirs

Complément ajouté dans la réédition de 2011, page 143 et suivantes :

En juillet 2004, j’ai raconté un parcours, au cœur de l’exploitation de résine des pins maritimes de Gascogne. Le but était de mémoriser la lutte des résiniers autant sur le champ social que sur des propositions économiques. Durant des décennies, j’ai assumé des responsabilités premières dans leur organisation CGT, à structure régionale. Depuis 1990, fin programmée, sûrement depuis longtemps, de la production de résine, sa reprise revient cycliquement d’actualité, de source sérieuse, certes, mais limitée.

Dans cette mouvance, mon ami Claude Courau, ancien de la profession, que l’irrégularité des rémunérations avait chassé, et parvenu à la retraite, a cherché et découvert un système pour produire différemment. Ce système, novateur, permet l’écoulement du produit, en vase clos, donc à l’abri de l’air et de l’eau. Incontestablement, le procédé valorise considérablement la qualité de la résine, par rapport aux systèmes antérieurs. Des pays étrangers s’y sont intéressés. Par exemple, la Finlande avait invité Claude à venir présenter sa découverte. Notre presse régionale en avait parlé. Ce projet n’a pas eu de suite. Avec Claude Courau, nous expliquons, devant des auditoires de compositions diverses, que la résine n’est pas un produit obsolète, contrairement à ce qui a été colporté ces dernières dizaines d’années. Globalement, la résine est particulièrement riche par ses composantes. D’innombrables parties sont industriellement recherchées et utilisées. Des spécialistes affirment même qu’elles sont irremplaçables dans plusieurs fabrications. […]

Courte vue

Chaque fois que l’on parle de remettre en route la résine, le public exprime son accord. Il y a tout de même des résistances, des oppositions qui pour le moment s’imposent. Ce sont sûrement et essentiellement les groupes industriels qui ne se soucient que de rentabilité. Le problème c’est que ces « puissants » sont écoutés par les politiques placés aux commandes du pays, et qui ne sont guidés que par le marché. De ces politiques à courte vue, j’en garde le souvenir.

Dans les années de 1965 à 1970, le réseau gascon des chemins de fer économiques a été détruit. C’était un réseau structuré remarquablement, desservant intelligemment le massif forestier. Créé vers 1860 pour l’essentiel et en 1906 pour le tronçon Luxey-Mont-de-Marsan. Tous les produits forestiers allant dans les ports ou les industries transitaient par là. S’y ajoutait le trafic voyageur. Au lieu de moderniser par l’investissement, les politiques et le préfet ont cédé aux pressions, et démoli réseau et personnel. Imagine-t-on aujourd’hui le soulagement routier si ce réseau existait encore, et bien sûr modernisé. Là aussi, ceux qui s’opposèrent, la CGT en particulier, furent qualifiés de passéistes. Dans les mauvais coups, il y a toujours un problème de rentabilité. L’intérêt général, le côté humain, ne comptent pas, ou peu.

 Des propositions

Cela me fait revenir à la résine. Dans le débat, ou les débats en cours, il est, je pense, judicieux et peut-être obligé de jeter en avant des idées toutes simples, pour que se déroule la démarche de réactualisation de cette branche économique. […] Sur cette lancée, ce n’est pas seulement l’activité sur la résine qui est en jeu. Elle ne constitue qu’une petite partie de la question forestière en Aquitaine, et au-delà. Il y a une publicité qui affirme, parlant du cochon, « dans le cochon, tout est bon ». Eh bien, il faut savoir qu’il en est de même dans notre pin maritime. Quand on l’exploite, il ne devrait pratiquement rien rester sur le chantier. Mais à l’image de ce qui se pratique couramment, n’est exploité que ce qui est rentable sur le marché. Ainsi, pour le pin maritime, le principal se passe autour du sciage et de la papeterie. Le reste est soit à l’abandon, ou en difficulté, considéré comme non rentable. Pourtant, grâce aux recherches, on sait depuis des dizaines d’années fabriquer des produits utiles au quotidien.

Finalement, cette façon de gérer est nuisible. Les bois non utilisés, laissés sur les coupes, sont préjudiciables à la bonne santé de la forêt. A ce sujet, les chercheurs pourraient s’exprimer, car la santé forestière est à l’ordre du jour. Par les tempêtes successives, la nature nous le rappelle. Une question survient : les méthodes culturales d’aujourd’hui ne fragilisent-elles pas nos forêts ? Les ravages provoqués par la chenille processionnaire sont extraordinaires, et les scolytes en plus. Certes, les actions de prévention n’ont pas été à la hauteur, avec l’excuse que c’est coûteux. Appel est fait à des interventions de la collectivité nationale, bien qu’il s’agisse majoritairement de propriétés privées. Il ne s’agit pas pourtant de rejeter le soutien public, car la forêt conditionne toute vie possible sur notre planète. Les forêts sont nos poumons.

Une aide sélective serait juste, car pour le moment le plus grand nombre de propriétaires s’interroge. Pour bénéficier des aides, il faut de la surface. Considérant le petit nombre de possédants, 10%, disposant de 60% du massif, on comprend vite qui influence les décisions dans la filière bois. Il faut savoir aussi que la Caisse des dépôts et consignations a créé plusieurs sociétés forestières et que nombre de compagnies d’assurances ont pas mal de surfaces. Sur un siècle, la propriété s’est donc transformée. L’exploitation, avec les progrès mécaniques, a évolué, et les travaux de régénération également. De mon point de vue, on peut se poser la question s’il est judicieux de toujours opter pour l’utilisation d’engins de plus en plus lourds pour les travaux forestiers, cela au titre de la performance. Un matériel plus léger ne serait-il pas davantage approprié, parce que moins agressif pour l’environnement ? […] Dans l’évolution, il faut remarquer la recherche acharnée de réduire le cycle d’exploitation. Toute la recherche est fixée là-dessus. Le pin ce n’est pas du maïs, mais on nous explique qu’il faut rechercher la rentabilité. Cela ne me paraît pas être le bon chemin, notamment pour la qualité des produits. Concernant la qualité, des têtes pensantes ont inventé, il y a peu, le document dit de « certification ». Je ne vois pas encore ce que ça change. A l’évidence, sous nos yeux, tout se transforme.

La génération me précédant, c’étaient les bergers, puis les résiniers, les métayers, les bûcherons et scieurs, maintenant il n’y a plus que des « motorisés ». Avec les métayers et petits propriétaires existaient des îlots agricoles. Il est même sûr que les surfaces cultivées étaient supérieures à celles de maintenant.

Evidemment, on ne va pas revenir à cela. Mais je ne crois pas erroné et injuste de penser que les grandes surfaces agricoles d’aujourd’hui sont agressives pour la vie du massif forestier. A l’époque de leur création, pour s’inscrire intelligemment dans la protection de la forêt contre les incendies, il aurait été mieux d’opter pour des structures de taille familiale et disposées différemment. C’est ce que proposaient à l’époque la Fédération des métayers-gemmeurs CGT et aussi la Caisse de prévoyance des Landes de Gascogne.

Faire ou ne pas faire

Les tempêtes successives font ressurgir une question qui a marqué la vie en Gascogne : faut-il refaire, ou ne pas refaire notre massif forestier ? Ça et là on se bouscule pour le photo-voltaïque, c’est peut-être juteux. Ailleurs, on se demande si on va remettre du pin ou autre chose. Les anciens en ont tenté, des expériences : l’eucalyptus, le bambou, le tabac, la vigne, l’arachide, j’en passe.

C’est le pin maritime qui s’est imposé. Naturellement, dans le chantier de la reconstruction, il ne faut pas faire n’importe quoi. Pour chaque nature de terrain, il faut déterminer quelle essence est la plus adaptée. Nous avons des terres pour pas mal d’essences, les chênes bien sûr, les robiniers, les châtaigniers, les bois blancs, etc.  J’ajoute, baser la recherche exclusivement sur le critère de la rentabilité me semble hasardeux. Sans doute que, par l’obligation d’accélérer la pousse par divers traitements, on peut nuire à la nature et par répercussion aux humains. Un massif forestier tient un rôle extraordinaire dans la vie de la planète, raison majeure pour le respecter et rester sérieux, et notamment proscrire l’utilisation de défoliants.

Une politique forestière novatrice

C’est dire l’importance de proclamer haut et fort que nous avons besoin d’une grande politique forestière, construite pour les humains. J’en viens à poser cette question fondamentale, et je ne suis pas le seul : « La France a-t-elle une politique forestière ? »  Jusqu’à présent, chaque dizaine d’années, le gouvernement en place sollicite un rapport public, et saisit parfois le conseil économique et social. Sous des gouvernements différents, je me souviens des rapports de Jouvenel, Proriol, Bétolaud, Duroure, Bianco. Il y en a eu d’autres. Ceux que je connais avaient un point commun : chacun affirmait que l’on pouvait créer cent mille emplois dans la filière bois. C’est bien le contraire qui se produit. Autrement dit, du discours à la réalité, il y a un océan. Le besoin d’une politique forestière doit être abordé différemment. Il faut opter pour la voie démocratique et sortir des cloisons étanches. En vérité, il s’agit de pratiquer le débat national. Obtenir que tout le monde réfléchisse à ce qui est attendu de l’existence des forêts, de leur rôle dans et pour une société organisée. C’est une vaste ambition. Il faut la tenter puisque tous et chacun sommes concernés. On sait par avance que les idées ne manquent pas. Evidemment, il existe des antagonismes partant de situations sociales différentes et en opposition. Il faut faire accepter le débat démocratique justement parce que les intérêts en jeu ne sont pas identiques. Tout le monde sait que le propriétaire forestier attend des revenus, que l’industriel veut des matières premières à moindre coût, que le travailleur veut recevoir de quoi vivre décemment, que le chasseur veut pouvoir traquer son gibier sans difficultés, que le chercheur de champignons veut se rendre là où ils poussent, que le randonneur tient à circuler à son aise. Mais tous ont besoin de la forêt pour vivre, respirer. C’est donc bien à l’écoute de tous et par des échanges que pourra se construire notre politique forestière novatrice. Le résultat, obtenu avec les intéressés, ne sera pas arbitraire mais simplement démocratique.

Parvenu au terme de ce complément, estimé nécessaire au récit publié en 2004 et faisant l’objet de cette réédition, je me dois d’écrire que j’ai pensé laisser tomber le chantier en janvier 2010 lors du décès de mon épouse, après soixante et une années de parcours commun. Mais, dans ma tête, je revoyais cette foule de gens accompagnant ma défunte et la famille. La foule des grands convois funèbres pour un village comme le mien. Toutes les familles représentées, et d’autres en dehors de nos murs. Je revoyais les syndicalistes de la CGT, les politiques, les mutualistes, les structures forestières, les élus, venir nous témoigner leur sympathie solidaire. Dans nos activités, nous nous étions côtoyés ou affrontés et nous avions souvent lutté ensemble. Ce regard porté sur un pareil événement m’a réveillé dans ma peine, et incité à reprendre la réflexion et le stylo. Alors, je me suis remis à la mémoire et à tracer des perspectives qui, de mon point de vue, sont indispensables et à la portée des gens si peu qu’ils s’en occupent. La richesse existe, mais outrageusement accaparée par une caste. Pour tous les autres, restent les miettes, la précarité et les soucis de toute nature. M’inspirant du vécu et des pas en avant franchis par la lutte, je crois raisonnablement que l’on peut, que l’on doit, construire une société nouvelle digne d’un pays comme la France, riche de son histoire.

Naturellement, ce chemin appelle, exige que les citoyennes, les citoyens décident, comme l’on dit « de mettre la main à la pâte ».

Raymond LAGARDERE. Avril 2011.

Raymond LAGARDERE, adhérent d’Espaces Marx, vient de nous quitter à 95 ans….  » Des larmes de résine coulent dans le massif landais depuis samedi. Les obsèques de Raymond Lagardère ont lieu ce mercredi 13 janvier à 14h30 au cimetière de Saint-Symphorien à l’occasion d’une cérémonie laïque. » (Article de Sud-Ouest).

Ce livre est disponible. Il a été réédité par Espaces Marx et l’IHS-CGT Gironde.(Voir site Espaces Marx et Ihs-Cgt)

Bon_Commande Livre_RaymondLAGARDERE

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Jean-Claude GILLET : Un ami de longue date nous a quitté emporté par la COVID !

Il est des jours pas comme les autres ! Quand Jean-Luc RICHELLE, un de ses collègues et amis, nous a appris le départ de Jean-Claude, alors que j’échangeais quelques mots avec Jean-Claude ces derniers jours sur la préparation des rencontres d’Espaces Marx de début décembre, j’ai reçu un coup au cœur. Il nous avez informé de son hospitalisation et je le croyais sincèrement sauvé de la COVID… Mais la vie n’est jamais aussi simple… Quelle tristesse. Jean-claude était un ami de longue date…. Ma peine est grande… Notre peine est grande et je souscris pleinement au très beau texte de Vincent TACONET, voir ci-après. Ses obsèques ont eu lieu vendredi 27 novembre à 15h15, au crématorium de Biarritz, dans l’intimité familiale compte tenu de la situation familiale. Vous pouvez transmettre vos condoléances, vos témoignages  et soutien affectueux à sa femme Ghislaine ghislaineberges@orange.fr Adieu  ami Jean-Claude, nous ne t’oublierons pas ! Courage Ghislaine !
Tu as rejoins quelques amis et adhérents dans les territoires très riches et émouvants de nos souvenirs….

Né le 14 octobre 1941 à Bordeaux (Gironde). Militant PSU, syndicaliste étudiant, psychosociologue, puis enseignant-chercheur dans un IUT et professeur des universités en sciences de l’éducation. Après avoir été professeur émérite, il est aujourd’hui professeur honoraire. Il fut le créateur en 2003 d’un Réseau International de l’Animation (RIA) qui fonctionne toujours.

http://gillet-animation.fr/– L’hommage à Jean-Claude GILLET (dit Alfred) de Vincent TACONET, Vice-Président d’Espaces Marx Aquitaine en notre nom à tous !

OUi, l’exil (reconnu et apprécié par nous mais subi) de Jean-Claude en pays basque a pesé ces dernières années sur la vie de l’asso. Espaces-Marx. Car Jean-Claude y a nourri de pondération, de détermination et d’esprit d’ouverture, ses interventions et ses propositions.Celui qui s’affublait du sobriquet d’Alfred (j’en ignore l’origine) vient de nous adresser un bonjour (eh oui, vous avez « le bon jour d’Alfred »…) auquel tous nous préférons… « les jours heureux ».Car Jean-Claude, si je ne me trompe est presqu’aussi vieux dans notre association que l’Asso elle-même.En tout cas , devant l’Athénée, avant 2002, et pendant la traduction en région des assises du travail social à l’initiative de la ministre de la Jeunesse et des sports, Jean-Claude (lui l’ex dirigeant national du PSU) m’avait beaucoup surpris en me signifiant (à moi le coco) son souhait plein de passion que Marie- Georges Buffet soit candidate aux prochaines présidentielles (elle aura dû attendre 5 ans de trop). C’est que, dans son secteur de l’animation et du travail social, Jean-Claude avait pu apprécier, mieux que bien d’autres, dont nous…le travail de MGB…Et puis, Jean-Claude était grand lecteur, et passionné notamment de Victor Hugo. Rappelez-vous son édito pour la lettre d’Espaces-Mar« Bon appétit, messieurs!). Rappelez-vous la UNE de Au coeur des luttes des années soixante Les étudiants du PSU : Une photo de Jean-Claude y montre la statue de Victor Hugo, dans la cour de La Sorbonne, affublée en mai-juin 1968 d’un gros macaron du PSU! La richesse de ses interventions et de ses propositions ne s’ oublie pas… Certains lui reprochaient ses comportements d’universitaire… mais des universitaires comme lui, nous les accueillons à bras ouverts à Espaces-Marx ! Apports précieux, militantisme, propositions nombreuses, suivies par lui et prolongées, on en redemande!Le tout dans une amitié sans concession funèbre, bien comprise, et qu’on prise bien.Le gros morceau fut sans doute ce recueil d’analyses et de souvenirs de Jean-Paul Abribat. Aurait-il vu le jour sans collectif, et sans la ferme détermination de Jean-Claude ? Non.Mais Jean-Claude a su aussi proposer à E-M de faire « Escale » avec ses anciens et toujours amis du PSU et de l’Unef, dont Jacques Sauvageot, et donc de signaler des sorties d’ouvrages auxquels il prenait une part active, comme ceux sur le travail social, l’animation, l’Amérique latine…Une chose est sûre, nous n’avons jamais rien eu à demander, mais Jean-Claude a toujours affirmé tranquillement qu’il était toujours très à l’aise à Espaces-Marx. Nous étions toutes et tous aussi, à l’aise avec lui. Louées soient les richesses de nos différences, dans nos approches, dans nos accrocs et nos accords.Vincent Taconet, Novembre 2020

– Nous dédions nos 13émes rencontres d’Espaces Marx Aquitaine de début décembre 2020 à notre ami Jean-Claude GILLET, Professeur émérite en Sciences de l’Éducation, que des problèmes respiratoires et le COVID viennent de terrasser le 20 Novembre…. Nous lui rendrons hommage dans notre lettre de décembre….

    Parmi ses nombreuses publications.

– le faire part de la cérémonie d’hommage limitée en nombre de personnes. Ghislaine Bergès-Gillet sa femme, reçoit à cette adresse des témoignages ghislaineberges@orange.fr ou à l’adresse indiquée dans le Sud Ouest  carnet.sudouest.fr
          CAPBRETON

Ghislaine BERGÈS GILLET, son épouse,

Jacques GILLET son frère, Ania son épouse,

Pascal et Maxime GILLET ses neveux,

ses amis, ses camarades,               

ont la tristesse de vous faire part du décès de 

                Jean-Claude GILLET 

                       dit Alfred

Ses obsèques auront lieu vendredi 27 novembre à 15h15, au crématorium de Biarritz, 

– sans fleurs ni couronnes – dans l’intimité familiale en raison des contraintes sanitaires.

Cet avis tient lieu de faire-part et de remerciements.

Condoléances possibles sur carnet.sudouest.fr

– L’Hommage de la Présidence de l’Université Bordeaux-Montaigne :

De: « presidence@u-bordeaux-montaigne.fr » <presidence@u-bordeaux-montaigne.fr>

Chères et chers collègues,

Jean-Claude Gillet nous a quittés le 20 novembre 2020 des suites du coronavirus. Il a été Maître de conférences puis Professeur des universités en Sciences de l’Éducation à l’IUT Michel de Montaigne pendant plus de 20 ans. Il était parti à la retraite le 1er décembre 2003. Il a profondément marqué le département Carrières sociales dont il fut chef de département entre 1999 et 2002 par son investissement insatiable et l’apport crucial de ses travaux pour des générations d’étudiants en animation professionnelle.

Il a proposé une théorie de l’animation fondée sur l’intelligence stratégique des acteurs qui a servi de fondement à l’Ecole bordelaise de l’animation. Invité dans de nombreuses universités étrangères, il a crée en 2003 le Réseau international de l’animation (RIA) qui rassemble aujourd’hui encore les chercheurs d’une vingtaine de pays dans des colloques biennaux.

Ses travaux sur l’animation ayant connu une très large diffusion, Jean-Claude Gillet est aujourd’hui considéré comme une référence incontournable par des professionnels et universitaires dans de nombreux pays, à la hauteur de son engagement infatigable pour mettre en place des formations, des partenariats et des réseaux à l’international, dans le champ socioculturel.

Militant historique du PSU, il a consacré la dernière période de sa vie à travailler sur ce mouvement au travers de ses écrits les plus récents.

Ses obsèques auront lieu vendredi 27 novembre à 15h15, au crématorium de Biarritz – sans fleur ni couronne – dans l’intimité familiale en raison des contraintes sanitaires.

Condoléances possibles sur CRIDEL.fr

Adieu  ami Jean-Claude !Tu as rejoins quelques amis et adhérents dans les territoires très riches et émouvants de nos souvenirs…. Jean-Paul ABRIBAT, Pascal ENARD, Pierre BORDAS, Georges DUROU, Michel ZERBATO, Paul BROUZENG, Jacques TOISER, Gérard BOULANGER, Yves BALOUP, René BALEIX, Franscesca BOISSON, Michel CAPTIER, Jean-Claude COIFFET, Guy CHATAIGNER, Henri CHASSAING, Serge EZQUERRA, Claude GICQUEL, Gilbert HANNA, Jacques PATY, Patrick PETIT, Jacques SALLES, Didier TERRIERE, Laurence….